Page:Aimard - Les Trappeurs de l’Arkansas, 1858.djvu/412

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mes armes, vous voyez que dans l’occasion elles en valent d’autres.

— Elles valent mieux cent fois ! Docteur, vous êtes un homme adorable.

— Allons, allons, ne perdons pas de temps.

— C’est juste, partons ! mais le capitaine, qu’en avez-vous fait ?

— Pour lui, le diable seul sait où il est. Il nous a quittés cet après-dîner sans rien dire à personne, mais je me doute de l’endroit où il se rend, et je me trompe fort ou nous le verrons bientôt.

— Enfin, tout est pour le mieux, en route.

Les trois hommes se mirent en marche. Malgré le moyen employé par le docteur, le général et le nègre n’étaient pas sans inquiétude.

Ils arrivèrent à la salle qui servait de dortoir aux bandits, ils dormaient étendus çà et là.

Les fugitifs passèrent.

Arrivés à l’entrée de la grotte, au moment où ils allaient détacher le radeau pour traverser la rivière, ils virent aux rayons pâlissants de la lune, un autre radeau monté par une quinzaine d’hommes qui se dirigeaient lentement de leur côté.

La retraite leur était coupée.

Comment résister à un aussi grand nombre d’adversaires ?

— Fatalité ! murmura le général avec désespoir.

— Oh ! fit piteusement le docteur, un plan de