Page:Aimard - Les Trappeurs de l’Arkansas, 1858.djvu/419

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longtemps avec lui, le connaître autant que je le connais pour bien l’apprécier.

— Merci à mon tour pour ce que vous dites de mon fils, Belhumeur, répondit la vieille dame en serrant la main calleuse du chasseur.

— Je ne dis que la vérité, madame, je suis juste, voilà tout, oh ! cela irait mieux dans les prairies si tous les chasseurs lui ressemblaient.

— Mon Dieu, le temps passe, n’arrivera-t-il donc pas ? murmura-t-elle en regardant autour d’elle avec une impatience fébrile.

— Bientôt, madame.

— Je veux être la première à le voir et à le saluer à son arrivée !

— Malheureusement cela est impossible.

— Pourquoi donc ?

— Votre fils m’a chargé de vous prier, ainsi que la señora, de vous retirer dans la grotte, il désire que vous n’assistiez pas à la scène qui va se passer ici.

— Mais, dit doña Luz avec anxiété, comment saurai-je si mon oncle est sauvé ?

— Rassurez-vous, señorita, vous ne resterez pas longtemps dans l’inquiétude, mais, je vous en prie, ne demeurez pas ici plus longtemps, rentrez ! rentrez !

— Peut-être cela vaut-il mieux, observa la vieille dame, obéissons, mignonne, ajouta-t-elle en souriant à la jeune fille, rentrons, puisque mon fils l’exige.

Doña Luz la suivit sans résistance, mais en je-