Page:Aimard - Les Trappeurs de l’Arkansas, 1858.djvu/420

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tant derrière elle des regards furtifs pour tâcher d’apercevoir celui qu’elle aimait.

— Que l’on est heureux d’avoir une mère ! murmura Belhumeur en étouffant un soupir et en suivant des yeux les deux femmes qui disparaissaient dans l’ombre de la grotte.

Tout à coup les sentinelles indiennes poussèrent un cri qui fut immédiatement répété par un homme placé devant la hutte du conseil.

À ce signal les chefs comanches se levèrent et sortirent de la hutte dans laquelle ils étaient réunis.

Les chasseurs et les guerriers indiens saisirent leurs armes, se rangèrent de chaque côté de la grotte et attendirent.

Un nuage de poussière roulait vers le camp avec une rapidité extrême.

Le nuage se dissipa bientôt et laissa voir une troupe de cavaliers qui accouraient à toute bride.

Ces cavaliers portaient pour la plupart le costume des gambusinos mexicains.

À leur tête caracolait, sur un magnifique cheval noir comme la nuit, un homme que tous reconnurent immédiatement.

C’était le capitaine Ouaktehno qui venait audacieusement à la tête de sa troupe réclamer l’exécution de l’odieux marché qu’il avait imposé trois jours auparavant.

Ordinairement dans les prairies, lorsque deux troupes se rencontrent, ou lorsque des guerriers ou