Page:Aimard - Les Trappeurs de l’Arkansas, 1858.djvu/451

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

POST-FACE


C’était quelques mois à peine après l’expédition du comte de Raousset-Boulbon.

À cette époque, le titre de Français était porté haut dans la Sonora.

Tous les voyageurs de notre nation, que le hasard amenait dans cette partie de l’Amérique, étaient certains, n’importe où ils s’arrêtaient, de rencontrer l’accueil le plus affectueux et le plus sympathique.

Poussé par mon humeur vagabonde, sans autre but que celui de voir du pays, j’avais quitté Mexico.

Monté sur un excellent mustang, que m’avait lacé et dont m’avait fait présent un coureur des bois de mes amis, j’avais traversé tout le continent américain ; c’est-à-dire que j’avais fait à petites journées et toujours seul, suivant mon habitude, un parcours de quelques centaines de lieues, traversant des montagnes couvertes de neige, des déserts immenses, des rivières rapides et des torrents fougueux, simplement pour venir en amateur visiter les villes espagnoles qui bordent le littoral de l’océan Pacifique.