Page:Aimard - Ourson-tête-de-fer.djvu/241

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— À vos ordres, commandant.

— L’Olonnais, tu as entendu, dit Ourson à son second ; veille à ce que tout s’exécute ainsi que je l’ai décidé.

— Sois tranquille, je m’en charge.

Ourson et le capitaine don Ramon entrèrent dans la cabine où des rafraîchissements étaient préparés.

Les deux officiers s’assirent.

Le flibustier, on le sait, était très-sobre, ce qui ne l’empêcha pas de faire les honneurs de son bord avec beaucoup d’entrain et de grâce.

Lorsque le capitaine eut vidé deux ou trois fois son verre, Ourson retira d’un petit sac en cuir, pendu à son cou par une chaîne d’acier, un diamant assez gros et le présenta à don Ramon.

— Vous connaissez-vous en diamants ? lui demanda-t-il.

— Un peu, répondit l’Espagnol ; j’en ai quelque temps fait le commerce.

— Alors regardez celui-ci et veuillez l’estimer.

Le capitaine prit le diamant, l’examina avec la plus sérieuse attention, le tournant et le retournant de toutes les façons ; puis :

— Ce diamant vaut au bas mot onze mille piastres, dit-il.

— C’est-à-dire cinquante-cinq mille livres, fit Ourson, en repoussant la main de l’Espagnol qui lui tendait la pierre précieuse ; alors gardez-le en sou-