Page:Aimard - Ourson-tête-de-fer.djvu/333

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Le flibustier se frotta joyeusement les mains ; il ouvrit la porte placée en face du balcon et se trouva sur une espèce de palier auquel aboutissait un escalier ;

Barthélémy descendit cet escalier, ouvrit une seconde porte et pénétra dans une chambre à peu près semblable à celle du haut, mais encombrée plus encore que la première de meubles de toutes sortes.

Après s’être frayé à grand’peine un passage, il s’assura que la porte qui ouvrait sur le jardin était bien fermée ;

Par surcroît de précaution, il l’assura intérieurement au moyen de deux forts pieux ; puis il remonta dans la salle du haut, sortit sur le balcon, referma la persienne, sauta à terre, enleva sa corde, et reprit gaiement le chemin de Carthagène, où il arriva vers huit heures du matin sans avoir été remarqué.

La nuit suivante, le débarquement des flibustiers commença.

Le jour où don Torribio était venu à bord de la goélette et avait eu avec son ami l’intéressante conversation que nous avons rapportée plus haut, le plan d’Ourson Tête-de-Fer était déjà en partie exécuté.

La mine était chargée :

Les flibustiers n’attendaient plus que le signal de leur chef pour donner l’assaut.

Ce signal ne devait pas se faire attendre.