Page:Aimard - Par mer et par terre : le batard.djvu/292

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— Mais il me semble, répondit-il en lui tendant le bras, que vos serviteurs ne font pas grand bruit, et que tout est dans un ordre excellent.

La marquise sourit avec finesse.

— Venez, dit-elle.

Ils sortirent ; une voiture attelée les attendait.

Quelques minutes plus tard, la voiture s’arrêtait à Puerto-Real, sur le quai.

Un joli yacht, portant à l’arrière un pavillon aux armes de la marquise, se balançait à quelques pas du môle ; un canot attendait.

— Singulière promenade que vous me faites faire, ma sœur ! dit gaiement Olivier.

— Pourquoi donc cela ? Donnez-moi la main pour descendre dans ce canot. Bien ! Maintenant, venez.

Olivier obéit et s’assit auprès d’elle ; le canot se dirigea vers le yacht, sur lequel les voyageurs montèrent. L’embarcation fut aussitôt hissée ; le yacht leva son ancre à jet, déplia ses voiles et mit le cap sur Cadix.

— Ah ça, où sommes-nous donc ici ? demanda Olivier en faisant asseoir sa sœur sur un fauteuil placé à l’arrière du petit bâtiment.

— Mais chez nous, vous le voyez bien ce yacht appartient à notre père.

— Très-bien ; cependant ce sont vos armes que je vois brodées sur ce pavillon ?

— C’est une galanterie du capitaine.

— Bien ; me permettez-vous de vous demander où nous allons ?

— Regardez.

— Nous avons le cap sur Cadix ; mais il me semble…