Page:Aimard - Par mer et par terre : le corsaire.djvu/125

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— Dis au capitaine que cela sera fait, répondit l’officier. M. Maraval reste donc à bord ? ajouta-t-il.

— Il paraît, mon lieutenant, répondit le mousse sans se compromettre.

Et riant entre ses dents, il disparut par le capot de la chambre.

Le capitaine avait conduit son ami, don Jose Maraval, dans son appartement, où, âprès l’avoir fait asseoir devant une table bien servie, et se mettant en face de lui :

– Déjeunons ! lui dit-il d’un air joyeux.

– Vous n’avez donc pas déjeuné ? lui demanda M. Maraval.

— Ma foi non ! je vous ai attendu ; est-ce que vous auriez déjeuné, vous ?

— Non pas ; aussi ai-je grand appétit.

— Alors, attaquons carrément.

Et le repas commença, sans plus de cérémonie.

— Quoi de nouveau à Cadix ? demanda Olivier.

— Beaucoup de choses.

— Bon tant que cela ?

— Vous allez voir mais, avant tout, une question ?

— Faites.

— Allez-vous en Angleterre ?

— Je vais partout.

— C’est un peu trop général, mon ami ?

— Eh bien, oui, je vais en Angleterre ; pourquoi ?

— Tout simplement parce que certaines affaires exigent ma présence à Londres.

— Voulez-vous que je vous y conduise ? s’écria vivement le capitaine.