lents conteurs ; ce brave matelot nous racontera des histoires.
— Tiens ! tiens ! tiens ! dit le banquier en se redressant subitement sur son sopha ; il y a quelque chose dans ce que vous dites là, Olivier.
— Très-bien ; alors j’appelle ?
— N’en faites rien, je vous prie.
– Pourquoi donc ?
– Parce que c’est inutile.
— Vous ne voulez plus d’histoires ?
– Je ne dis pas cela s’écria-t-il vivement.
– Alors que dites-vous donc, diable d’homme ?
– Je dis que nous n’avons pas besoin qu’un de vos matelots nous raconte des histoires.
— Alors, passons à autre chose.
— Non pas ; tenons-nous-en aux histoires : chacun de nous, s’il le veut, peut fort bien en raconter, et de très-intéressantes même !
— Ah ! ah !
— Vous, par exemple, mon ami.
— Moi ? vous plaisantez, mon cher Jose !
— Dieu m’en garde, mon ami !
— Voyons ! expliquez-vous ; depuis dix minutes, comme un chat qui guette une jatte de lait, vous tournez autour d’une question que vous semblez craindre d’aborder.
— C’est vrai, mon cher Olivier. Je suis un de vos meilleurs amis ?
— Je le crois.
— Eh bien ! convenez avec moi que, jusqu’à présent, vous ne m’avez témoigné qu’une confiance fort minime.
– Moi, mon ami ! Ah ! par exemple, voilà une chose dont je ne conviendrai jamais ! Ai-je donc