Page:Aimard - Par mer et par terre : le corsaire.djvu/98

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— En moins d’une heure je me charge de les réunir, capitaine, dit vivement le lieutenant.

— Trente-neuf autres sont à Rota, dans les mêmes conditions ; quarante à Puerto-Real, vingt-cinq à Puerto-Santa-Maria ; j’ai de plus chez moi un mousse que je vous recommande très-instamment, mon cher capitaine, et un jeune chirurgien fort habile, et dont vous n’aurez pas lieu de vous plaindre ce qui vous donne un compte rond de…

— Deux cent quatre-vingt-douze hommes ! mon équipage complet. Je ne sais vraiment, mon ami, comment vous remercier pour tant d’agréables surprises que vous me ménagez depuis hier.

— Ces deux cent quatre-vingt-douze hommes ont été choisis, et pour ainsi dire triés, un par un par Surcouf ; c’est vous dire que vous avez un équipage d’élite, avec lequel vous pouvez accomplir…

— Chut ! ne parlons pas de cela ici : nous avons de trop proches voisins. Tu dis, matelot, que les escadres doivent appareiller…

— Après-demain, capitaine, au lever du soleil.

— Il nous faut être prudents, et nous assurer leur appui moral, au cas où l’on tenterait de nous chercher noise ; nous mettrons sous voile demain, une heure avant le coucher du soleil.

— Mais les matelots de Moguers ? fit observer don Jose.

— Je n’en ai pas besoin ici ; je les prendrai en passant.

– Pardieu je vous accompagnerai jusque-là ; cela me fera rester plus longtemps avec vous !