route, méprisable poltron ? pourquoi venir ici où on t’avait défendu de paraître.
— Eh ! le sais-je ! je suppose que j’ai voulu regagner la maison, et sans m’en douter, je suis arrivé dans ce bois.
— Que dites-vous de cela, Oonomoo ? demanda Canfield en se tournant vers le Huron.
— Qu’il s’en aille ! je le tuerai s’il fait manquer notre expédition.
— Tu entends, Caton : il t’arrivera malheur si tu nous suis. Tu t’en iras tout à l’heure ; pour le moment, ta présence ne me paraît pas nuisible ; reste avec nous encore quelques instants, mais, sur ta vie ! garde-toi de faire entendre un simple soupir !
Caton terrifié promit obéissance et les suivit humblement par derrière, pendant que le Huron ouvrait la marche.
Ce dernier s’enfonça dans un fourré inextricable, y creusa une espèce d’enceinte circulaire, et s’installa dans une espèce de lit qu’il s’était préparé au milieu des broussailles :
— Nous avons le temps, dit-il, de dormir un peu.
Cette proposition fut excessivement agréable