Page:Aimard - Rayon de soleil, 1866.djvu/201

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
201
rayon-de-soleil

— Ah ! oui c’est affreux ! c’est une chose terrible ! Je pleure sur eux, les pauvres misérables ! — Mais j’ai retrouvé ma fille ! j’ai retrouvé mon enfant !

Et, transporté de joie, le capitaine pressa tendrement Mary sur la poitrine.

— Mais que fais je ? reprit-il tout-à-coup en promenant ses regards autour de lui ; je ne parle à personne. Lieutenant, permettez-moi de vous féliciter de l’heureuse issue de cette catastrophe ; grâce à vous, sir, il n’y a pas de deuil dans la famille. Le ciel vous récompensera, mon jeune ami ; et nous tâcherons de le devancer un peu, nous, sur la terre, ajouta-t-il avec un jovial sourire à l’adresse de sa fille.

La gaîté du brave capitaine se communiqua à tous ses compagnons ; chacun sourit, les visages s’épanouirent.

— Ah ! oui, l’issue est heureuse ! bien heureuse ! répondit Canfield, et j’en remercie Dieu. Mais par quel heureux hasard vous trouvez-vous ici, capitaine ? ajouta-t-il en secouant cordialement la main qui s’était étendue vers lui.

— Ah ! à propos, je ne vous ai pas expliqué cela. Figurez-vous, lieutenant, que deux heures