Page:Alain-Fournier - La Femme empoisonnée, 1944.djvu/16

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que les prières d’avant le catéchisme soient finies ».

D’autres, une autre fois, l’ont rencontrée dans le collège. Ils ne savaient de la misérable petite fille que les histoires qui se racontent, à trois, aux fins d’études. Un jeudi de pluie, la promenade supprimée, on les avait entassés dans le préau de la cour. Ils sont partis en maraude explorer le grand bâtiment suintant, jusqu’aux combles où la ravaudeuse recoud les boutons. Avec eux, j’ai regardé, par les fenêtres d’un dortoir abandonné, la pluie tomber dans les petites rues désertes et les grands arbres de la Promenade s’égoutter sur les bancs de pierre où jamais n’est venue s’asseoir la Jeune-Femme très aimée. Mais en nous retournant ah ! du moins nous avons vu passer en courant dans le couloir de la lingerie, cette fille de sur-

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