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MUSIQUE

chesse de la troisième Critique, et les développements qu’on en devait tirer, et qui n’ont point manqué dans Schelling et Hegel. Il faut convenir qu’une certaine impossibilité est inhérente à toute métaphysique ; c’est le bruit de nos pensées ; c’est le monde qui nous accompagne et nous porte dans nos témérités. Par ce côté, l’homme n’est pas facile à louer. Si je savais que Kant soit vivant, je n’oserais pas écrire ces pages.

Ayant relu ce qui précède, en vue de continuer ces lettres, j’ai reconnu que je m’étais laissé entraîner moi-même, une fois de plus, et aussi que la suite, si j’analysais convenablement les idées contenues dans la Critique du Beau et du Sublime, que cette suite ferait aussi bien vingt volumes. Et je n’ai nullement l’intention de vous imposer tant de lettres. Et puisque j’avais trouvé ci-dessus une sorte de mot de la fin, je n’avais qu’à écrire le mot fin, assuré que les remarques que je vous ai proposées suffisent pour vous en suggérer d’autres, et c’est ce que j’ai voulu faire, mon cher ami, à qui