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CAUSES CRIMINELLES ET MONDAINES

nistère, tantôt par la déchéance du chef de l’État.

Le 6 octobre 1887, le général Caffarel était mis en état d’arrestation,

Le 7 octobre, le général d’Andlau prenait la fuite.

Le 8, la femme Limouzin était arrêtée.

Le 9, la femme Ratazzi était envoyée à son tour à Saint-Lazare,

Le 14, le général Caffarel était mis en non-activité.

Le 26, M. Wilson, qui commençait à être ouvertement mêlé par la presse à l’affaire des décorations, se voyait forcé de quitter le palais de l’Élysée et de s’installer dans son hôtel de l’avenue d’Iéna.

Le 1er  novembre, le courtier Buy, un des principaux intermédiaires des agences de décorations, était arrêté et se suicidait — on a prétendu qu’il avait été suicidé — dans les circonstances les plus singulières.

Le 6 novembre, la Chambre des députés nommait une commission d’enquête.

Le 7, le général Caffarel, la femme Limouzin, la femme Ratazzi et quelques comparses comparaissaient devant la 10e chambre,

Le 9 éclatait à l’audience l’incident fameux dit du filigrane. Une instruction était ouverte contre M. Wilson et M. Gragnon, préfet de police, inculpés d’avoir détourné du dossier et remplacé certaines pièces compromettantes pour M. Wilson et M. Grévy.

Le 10, à la suite de cet incident, les débats de l’affaire Caffarel étaient interrompus.

Le 14, Mme Ratazzi et le général d’Andlau étaient condamnés par la 10e chambre.

Le 17, une demande en autorisation de poursuites était déposé à la Chambre contre M. Wilson et votée à la presque unanimité des voix,

Le 2 décembre, M. Grévy, sommé par les Chambres de quitter le pouvoir, se décidait à donner sa démission.