Page:Aldebrandin de Sienne-Le régime du corps, 1911.djvu/62

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Bodl. 179), maistre Alebrandin, medecin du roy de France (B. N. 2022) et maistre Aldebrandin, tout court, pour l'édi- tion incunable duXVe siècle, tandis que les divers mss. de la version italienne de Bencivenni le nomment maestro Aldo- brandino da Siena. De tout ceci se dégage que notre physicien, originaire très vraisemblablement de Sienne, s'appelait Aldobrandino et que les multiples graphies données par la série des mss. ne sont que divers essais de francisation du nom italien Aldobran- dino. Bien qu'ayant suivi pour cette édition du Régime du Corps le ms. B. N. 2021, qui appelle l'auteur Alebrans de Florence, nous croyons plus conforme à la réalité de substituer à cette dénomination celle d'ALDEBRANDIN DE SIENNE donnée par la majorité des mss. français et, fait important, par la version italienne. Cette divergence des mss. sur la désignation toponymique de l'auteur est, au fond, d'importance secondaire. Il n'est pas rare, en effet, de rencontrer au moyen âge des person- nages tirant leur nom de deux villes différentes et l'on peut supposer que, né dans l'une d'elles, Aldebrandin soit venu exercer sa profession dans l'autre et qu'ainsi, tandis que les uns l'appelaient Aldebrandin de Sienne, les autres le disaient de Florence. Le traité d'hygiène fut composé, dit le prologue de notre ms. A, sur la demande de la comtesse de Provence, en 1256, à l'occasion d'un voyage entrepris pour visiter ses filles: la reine de France, la reine d'Angleterre, la reine d'Allemagne et la comtesse d'Anjou. La comtesse de Provence était, à cette époque, Béatrix de Savoie, fille de Thomas, comte de Savoie. Mariée en décem- bre 1220 au comte de Provence Raymond-Bérenger IV, elle donna le jour à quatre filles qui, toutes quatre, devaient être reines. L'aînée, Marguerite de Provence, épousait saint