Page:Alessandro Manzoni - Les fiancés, trad. Montgrand, 1877.djvu/283

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CHAPITRE XVIII.


Ce même jour, 13 novembre, un exprès arrive chez M. le podestat de Lecco, et lui présente une dépêche de M. le capitaine de justice, contenant l’ordre de faire toutes les recherches possibles et les mieux combinées pour découvrir si un certain jeune homme nommé Lorenzo Tramaglino, fileur de soie, évadé des mains prædicti egregii domini capitanei[1], serait retourné palam vel clam[2], dans son pays, lequel n’est pas précisément connu, verum in territorio Leuci[3]. Quod si compertum fuerit sic esse[4], ledit seigneur podestat devra chercher, quantâ maximâ diligentiâ fieri potest[5], à s’assurer de sa personne ; et, après l’avoir fait lier comme il convient, videlicet[6] avec de bonnes menottes, vu l’insuffisance éprouvée des manchettes pour l’individu susnommé, il le fera conduire dans les prisons et l’y retiendra sous bonne garde, pour le remettre aux mains de ceux qu’on enverra le prendre ; et qu’il soit retourné ou non, accedatis ad domum prædicti Laurentii Tramalinii ; et, factâ debitâ diligentiâ, quidquid ad rem repertum fuerit auferatis ; et informationes de illius pravâ qualitate, vitâ et complicibus somatis[7] ; et de tout ce qui aura été

  1. Du susdit illustre seigneur capitaine.
  2. Publiquement ou secrètement.
  3. Mais se trouve dans le territoire de Lecco.
  4. Et si l’on découvre qu’il en est ainsi.
  5. Avec tout le soin possible.
  6. C’est-à-dire.
  7. Vous accéderez dans la maison du susdit Lorenzo Frangliano ; et avec tout le soin convenable, vous enlèverez tout ce que vous trouverez de relatif à l’objet en question ; et vous prendrez des informations sur ses mauvaises qualités, sa vie et ses complices.