Page:Alexandre Pouchkine - Poèmes dramatiques, Viardot, 1862.djvu/212

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paviazka[1]... Non, je vais te la mettre moi-même. Et puis, j'ai apporté ce collier ; prends-le aussi. Voici encore... c'est ce que j'ai promis à ton père. Donne-lui cela. (Il lui met dans la main un sac plein d'or.) Adieu !

La fille
Attends... je dois te dire... je ne sais plus quoi.
Le kniaz
Tâche de te souvenir.
La fille
Pour toi je suis prête... Non, ce n'est pas cela... attends... Il est impossible qu'en effet, et pour toujours, tu m'abandonnes... non, ce n'est pas encore cela... Ah ! je me souviens... Aujourd'hui, pour la première fois, ton enfant a remué sous mon cœur.
Le kniaz
Malheureuse !... Comment faire ?... Conserve-toi du moins pour lui. Je n'abandonnerai ni ton enfant, ni toi. Avec le temps, peut-être,
  1. Bandeau de jeune fille, posé sur le front et attaché derrière la tête, souvent orné de pierres précieuses