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Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 4.djvu/59

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DANIEL LES SOIXANTE-DIX SEMAINES Dl PROPHÈTE

Christ, el la morl de Jésus tombant l’an 33 : Delattre, De l’authenticité du livre de Daniel, dans la Ri catholique de Louvain, IH7."> ; Neteler, Die Zeit dei ', (> Jahretwoc) 1$, dans Tûbinger Quartal ichrift, 1875, p. 133 sq.j Palmer, Conimentatio < » Dan., Rome, 1874 ; Rohling, Dos BucA des Proph. D Mayence, 1876, p. 270 Bq.j Corluy, Spicilegium, Gand, t. i. p. 198 sq. ; chez les protestants conservateurs, Auberlen, Der Prophet Daniel, Bile, l*71. p. 123, et autres. Cf. Zôckler, Der Prop. Dan., Leipzig, 1870, p. 189. Pour Pédit rendu en faveur de Néhémie la 20e année d’Artaxerxès, associé au gouvernement de son père l’an 480 avant Jésus-Christ, mais à partir toutefois de la reconstruction effective de Jérusalem (an 158 i">7. cf. Tirin, Abram, TournemineJ : Stawars, Die Weissagung Daniels, dans Tûbinger Quartalschrift, 1868, p. 416 sq. Tour la 20 année coïncidant avec Tan 154 avant Jésus-Christ (cf. l’etau, etc.) : Dereser. Allioli, Troclion dans leurs commentaires de Daniel ; Bade. Chris tologie des alten T’est., Munster, 1862, t. iii, fasc.2 : Reinke, Die messian. Weissagungen, Giessen, 1862, t. iv. fasc. l ; G. K. Mayer, Die messian. Prophezien des Daniels, Vienne. 1866 ; l’almieri, De veritate historica libri Judith aliisque SS. locis, Appendix. Gulpen, 1886 ; Hebbelynck, De auctoritale historica libri Danielis, Appendix, Louvain. 1887, p. 'Ml sq. ; cliez les protestants, Hengstenberg, Die Authentie des Daniel, lîcrlin, 1831.

Remarques critiques. — Tous les systèmes traditionnels de compilation des semaines daniéliques ci-dessus énumérés semblent reposer en dernière analyse sur la présomption antécédente que la prophétie se rapporte directement au.Messie, présomption dont ils paraissent bien être l’inférence plutôt que les prémisses. On part sans doute de la « parole pour rebàtir.lérusaleni t, ꝟ. 25 : mais on s'étudie à faire aboutir au Cbrist, parce qu’on v doit aboutir sur les données verbales des versets 2127. voir col. 81, 84-86, la computation que l’on est censé avoir érigée sur la date présupposée de cette parole. Quelle qu’ait été la date choisie, 4e ou 5e année de Sédécias. 1- de Darius le Mède, 1™ ou 2e de Cyrus, 6e de Darius, (ils dllystaspe, 7° ou 20e d’Artaxerxès. voire 1° ou '2- de Darius Nbthus, les interprètes ont toujours conduit leurs calculs au temps de la mort de Jésus, encore qu’ils aient dû, pour y parvenir, user d’arbitraire comme Tertullien, Théodoret, Albert le Grand et Nicolas de Lyre, dans la disposition des séries de semaines, ou comme Galatin, l’sher et liossuet, dans la chronologie des rois de Perse ; recourir à l’hypothèse certainement erronée d’une computation juive par années lunaires, comme tous les suivants de Iules Africain et de Bède ; admettre surtout entre 1rs séries 7 et 62, ou principalement entre la 69" et la 70" semaines, des intervalles parfois fort longs que ne suppose nullement le discours de l’ange, ainsi particulièrement Polychronius et Kusèhe avec son école dans ses deux manières, sans parler de la confusion toujours latente entre les Darius. L’opinion maintenant la plus accréditée chez les théologiens catholiques depuis les travaux de l’etau, et qui semble si bien assise, du moins au premier regard, ne parait pas échapper plus que ses aînées au grave soupçon de la pétition de principe : on continuera à refuser toute considération à l’hypothèse d’un terminus a i/uo des semaines coïncidant avec la date d’une parole prophétique antérieure au temps du retour, parce qu’on voit immédiatement l’impossibilité d’atteindre.i i n-i l'époque contemporaine de Notre-Seigneur. Que si l’on fait abstraction de cette époqi t si l’on veul s en tenir

d’abord aux simples et tout objectives données des textes, la solution rejetée paraît de suite gagner beaucoup en probabilité, L’annonce des 70 semaines, . 21 sq., est, sans que le moindre doute paisse être élevé sur la question, étroitement liée aux méditations de Daniel sur

une i parole du Seigneur à ' tivement au nombre des années de la captivité, le « nombre était de soixante-dix.. 1 sujet que le voyant de Babylon muni cation d’une nouvelle parole i, parole « sortie de la bouche divine précisément durant la prière qu’il fit à la suite de ses méditations.. 23. Et la pointe du discours aussi est en ceci : la parole dite à lisait savoir que Jérusalem resterait en ruines 70 ans durant…. > : la parole dite à Daniel apprend à celui-ci que les i soixante-dix ans, . son ! devenus. - i, nt. dix semaines d d’années, non plus de ruines » a rément, mais de relèvement, mais de pardon. Or.de quel moment ces semaines commencent-elles à cou « Du moment où il t est sorti une i parole que Jérusalem serait rebâtie. v 25. El que peut être maintenant cette « parole » dans un tel contexte, sinon une autre prophétie « sortie également de la bouche divine et à chercher dans le passé-, la même où Daniel avait déjà trouvé la a parole des soixante-dix années », dans « les livres », dans la collection des « paroles de Jahvé » qu’est en réalité le livre de Jérémie, livre presque entièrement composé, on le sait, de morceaux prophétiques à l’en-téte desquels on trouve plus de quarante fois en manière de titre la formule presque invariable : « Parole de Jahvé à Jérémie le prophète, i Le p.is, 1er., xxx, 18 ; xxxi, 38, remplit toutes ces conditions.

Si maintenant l’oracle des semaines est déjà un développement greffé sur la i vision t du c. vin. comme il parait bien aux paroles de l’angi. IX, 21 « Sois attentif à la parole et comprends la vision, paroles manifestement concordantes à la réflexion de Daniel parlant à la première personne, vin. "27 : i Je restais bien étonné de la vision, de cette vision du c. vin qui « se rapportait à des temps éloignés i. v. 26 : si cet oracle a. par une conséquence obligée, pour objet propre et premier de lixer et de détailler ces temps éloignés : si les c. x et xi sont, à leur tour, une nouvelle satisfaction donnée à la légitime curiosité du voyant, qui dès le premier jour avait eu à cœur de comprendre i, x. 12, et s'était « humilié » devant Dieu, cf. ix. ; i-20 ; si. au cours des nouvelles visions mentionnées dans ces c. x et i. Daniel eut précisément t l’intelligence », entière cette fois, de la vision, x. 1. de celle du c. vin et déjà mesurée, supputée en semaines d’années, vu qu’elle « concernait la suite des temps » où il devait arrivi quelque chose de remarquable a à son peuple. x. Il ; cf. ix, 24 : « < 70 semaines ont été fixées sur ton peuple si les événements marques au c. xi ont bien donné au prophète cette pleine i intelligence » qu’on lui avait promise, x. 11. 21 ; xi. '2. comme l’expression de la t vérité i même ; si enfin, quelques détails d nements vont s’appliquent, par la force des choses, par L’effet de ce mouvement des paroles et des visions pro_r. ssanl en plus grande clarté, sur les traits historiques servant au c. ix. 25-27, de points d’articulation aux séries de semaines. 7. 62, I. une demi-semaine, voir col. 89-90. ei si ces détails se réfèrent à des temps antérieurs à ceux du Sauveur, aux temps enfermes par l’interlocuteur de Daniel, x. 1 « sq., entre la : > r année de

CyrUS, cl. x. I. avec xi. 2. et la mort d’Antiochus IV Èpiphane, il est clair que les soixante-dix semaines d’années sont elles-mêmes à enfermer, dans leur total et leurs subdivisions, entre la parole l ; nh'.'Jérémie sur la tin du règne de Sédécias et la <> ruine du prince syrien persécuteur des Juifs sortis depuis longtemps de captivité. Ainsi apparaissent moins probables, dépourvus qu’ils S oni de références réelleeavec ntexte de l’oracle des semaines, les deux terminus de ces semaines, préférés par la tradition : la 20" année d’Artaxerxès, la mort du Christ. Du reste, il est beaucoup plus logique d’admettre que, à l’annonce des inaines, , ï l’exposé de leur distribution, l’esprit du