Page:Alfred de Bougy - Le Tour du Léman.djvu/279

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course d’artiste, le sac au dos, la palette à la main, dans les vallées du Rhône et de l’Arve, me paraît beaucoup plus profitable à un paysagiste que toutes les reproductions qu’il pourrait faire des meilleurs ouvrages d’autrui.

Copier un paysage, fût-il de Decamps, ce n’est, après tout, que copier une copie.

Il y a dans les Nouvelles genevoises de Topffer de l’honnêteté, de la décence, de la bonhomie, de la finesse de teintes, de l’humour à la manière de Xavier de Maistre, et un vif sentiment de la nature alpestre.

Je regarde la Bibliothèque de mon Oncle (une de ces nouvelles) comme un petit chef-d’œuvre ; l’action très simple captive, attache, charme et donne de douces émotions ; les figures m’ont paru d’un naturel exquis, surtout celle du vieux bibliophile Tom.

Topffer est à la fois un conteur charmant, un observateur exercé et un dessinateur habile ; il a illustré lui-même très agréablement plusieurs de ses livres pour nous montrer qu’il sait manier avec un égal succès la plume et le crayon.




Combien l’esprit de parti, les sympathies trop vives de coreligionnaire gâtent le jugement, aveuglent et abusent !