Page:Alfred de Bougy - Le Tour du Léman.djvu/402

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poque de la révolution française, quelques vandales du philosophisme et de l’impiété l’aperçoivent et frémissent de rage. L’ordre est donné de la raser entièrement. Les hommes chargés de cette inique mission arrivent sur la colline. À l’aspect de ce monument religieux auquel se rattachent de si doux souvenirs, une force surnaturelle semble enchaîner leurs bras ; ils s’en vont sans avoir osé toucher cet édifice. Mais effrayés par les menaces de ceux qui les avaient envoyés, ils reviennent à la charge et se disposent à renverser la chapelle, quand tout-à-coup un orage des plus terribles les disperse et les force à renoncer à cette entreprise. Dès lors ce projet odieux fut oublié, et la chapelle demeura, comme auparavant, en butte aux intempéries des saisons. Sa voûte était surchargée, dans toute son étendue, d’un tas de décombres qui avait onze pieds d’épaisseur. On a peine à comprendre comment elle n’a pas été écrasée sous ce fardeau. »

Enfin la chapelle fut rendue au culte et réparée en 1836 comme il appert de l’une des inscriptions latines de sa façade, l’inauguration eut lieu solennellement le 14 septembre.

J’ignore ce que l’on nomme un triduum, mais j’apprends par le livre qui m’occupe qu’on en célèbre un chaque année, avec indulgence plénière, les 14, 15 et 16 septembre.