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CYBÈLE

cablante faisait bientôt place à une autre, aussi profonde mais mieux comprise sans doute par le jeune homme dont l’œil venait de s’allumer d’une lueur d’extase des hauteurs troublantes du sévère édifice, son regard était enfin descendu vers la base, du côté où de la porte géante semblait s’être déversé comme une avalanche de blancheurs marmoréennes formées de chefs-d’œuvre de la statuaire, se rangeant sur la longue succession de degrés et de plates-formes qui donnaient accès au Grand-Temple, glorieuses propylées, dignes du sublime monument.

À la capitale d’un peuple redevenu profondément religieux, il avait fallu un lieu sacré capable de réunir les foules innombrables qui se rassemblaient aux jours des grandes fêtes du culte, et le Grand-Temple était né de ce noble besoin, avec tout l’accompagnement de splendeur qui a toujours fait de l’art religieux éclos à chaque époque, la mesure de la hauteur d’idéal et de sentiment qu’ont pu atteindre les différents peuples. Or, en présence de cette œuvre surhumaine, on sentait quelle puissance d’idéal religieux régnait alors dans la nouvelle France.

— À certains jours, disait Alcor, non seulement ce temple et ses interminables galeries supérieures, mais encore le parvis et tout ce vaste espace que