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CYBÈLE

monde du xxe siècle ou se voyaient de même dans un autre continent que le sien, des modifications non moins importantes : en regard du groupe imposant des États-Unis, une autre confédération plus septentrionale qui semblait vouloir rivaliser avec l’immense république, et dans la dite confédération, une scission qui lui apprenait que l’élément français du Canada, impuissant à faire bon ménage avec l’élément anglo-saxon et devenu par sa seule vertu prolifique, assez nombreux et assez fort pour se faire respecter, avait su reprendre son indépendance et constituer une nationalité distincte.

D’autre part, les indo-espagnols du Mexique, de Cuba, de l’Amérique centrale, formaient de leur côté une union très homogène et très consistante dont la vitalité s’était considérablement accrue de même que celle des autres États américains placés plus au sud, par le grand mouvement qui régnait sur la voie maritime de Panama, enfin grande ouverte et permettant aux navires de parcourir en ligne directe la route des côtes de l’Europe aux côtes de l’Extrême-Asie.

Cette Asie elle-même avait progressé et s’était réorganisée comme le reste du monde, et même l’Afrique centrale où la race nègre des régions tropicales vivait docile et heureuse sous la tutelle de gouvernants de race européenne cette fois justes et humains.