Page:Alhaiza, Cybèle, voyage extraordinaire dans l'avenir, Georges Carré, 1904.djvu/327

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
328
CYBÈLE

Et plus loin : « Le déluge se répandit sur la terre pendant quarante jours… Les eaux crûrent et grossirent prodigieusement, et toutes les plus hautes montagnes qui sont sous toute l’étendue du ciel furent couvertes… Toute chair qui se meut sur la terre en fut détruite, tous les oiseaux, tous les animaux et tout ce qui rampe sur la terre… Et les eaux couvrirent toute la face de la terre pendant cent cinquante jours… »

Puis venait l’attachant épisode de Noé sauvé avec les siens et un couple de tous les animaux par l’arche qui le portait et qui, le vingt septième jour du septième mois, les eaux s’étant abaissées, s’échoua sur une montagne de l’Arménie la liberté donnée au corbeau qui s’envola et ne revint plus, non parce que le déluge avait pris fin, mais parce qu’il trouvait sa pâture dans les cadavres qui flottaient à la surface des eaux ; puis un peu plus tard l’envolée de la colombe qui elle, revint ayant dans son bec un rameau d’olivier couvert de feuilles nouvelles, ce qui montrait que la terre redevenait habitable et que le moment était enfin venu de sortir de l’Arche.

Il était visible qu’Alcor avait occupé une partie de sa nuit dans la lecture toute de circonstance du grandiose récit de Moïse. Un signet qui reportait aux dernières pages du livre vénérable, montrait