Quand il revint, plus de Black.
Mais un chien mouton, d’un noir superbe, de la taille et de la forme de Black, s’obstinant à lui lécher les mains d’un air inquiet.
Le vieux serin s’écriait : « Veux-tu fiche le camp, sale bête ! Black, Black, psst ! »
Le pauvre mouton noir, de plus en plus désespéré, semblait dire : « Mais c’est moi, ton Black ! »
Et, en effet, c’était bien lui, le Black, mais noirci ; comment ?
Le vétérinaire n’y comprenait rien.
Ce n’était pas la faute du bain, puisque les autres chiens gardaient leur couleur naturelle. Alors quoi ?
Le vieux serin vint me consulter.
Je parus réfléchir, et, subitement, comme inspiré :
— Nierez-vous, maintenant, m’écriai-je, la théorie de Darwin ? Non seulement les animaux s’adaptent à leur fonction, mais encore au nom qu’ils portent. Vous avez baptisé votre chien Black, et il était inéluctable qu’il devint noir.
Le vieux serin me demanda si, par hasard,