Page:Allais - À se tordre - histoires chatnoiresques.djvu/167

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faitrice le moindre regard de ses petits yeux miteux.

Sale cochon, va !

Des grosses mouches vertes s’abattaient, bourdonnantes, sur ses oreilles, et faisaient ripaille à leur tour, au beau soleil.

La jeune fille, toute triste, rentrait dans le cottage de son papa avec son siau vide et des larmes plein ses yeux (qu’elle avait fort jolis).

Et le lendemain, toujours la même chose.

Or, un jour arriva que c’était la fête du cochon.

Comment s’appelait le cochon, je ne m’en souviens plus, mais c’était sa fête tout de même.

Toute la semaine, la jeune fille d’une grande beauté s’était creusé la tête (qu’elle avait fort jolie), se demandant quel beau cadeau, et bien agréable, elle pourrait offrir, ce jour-là, à son vieux cochon.

Elle n’avait rien trouvé.

Alors, elle se dit simplement « Je lui donnerai des fleurs. »

Et elle descendit dans le jardin, qu’elle dégarnit de ses plus belles plantes.