Page:Allais - À se tordre - histoires chatnoiresques.djvu/184

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ça des ressources) consistaient en chroniques complètement loufoques que j’écrivais pour une espèce de grand serin d’étudiant, lequel les signait de son nom dans le Hanneton de la Rive gauche (organe disparu depuis).

Le grand serin me rémunérait à l’aide de bien petites sommes, mais je me vengeais délicieusement de son rapiatisme en couchant avec sa maîtresse, une fort jolie fille qu’il épousa par la suite.

C’était le bon temps.

On avait bon appétit, on trouvait tout succulent, et l’on était heureux comme des dieux quand, le soir, on avait réussi à dérober un pot de moutarde à Canivet, marchand de comestibles dont le magasin se trouvait un peu au-dessus du lycée Saint-Louis, près du Sherry-Gobbler.


La seule chose qui m’ennuyait un tantinet, c’était le terme.

Et ce qui m’ennuyait dans le terme, ce n’était pas de le payer (je ne le payais pas), c’était précisément de ne pas le payer. Comprenez-vous ?