Page:Allais - À se tordre - histoires chatnoiresques.djvu/62

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Je tirai un coup de revolver dans ma chambre, et j’écoutai.

Pas un cri, pas un murmure, pas une réflexion de mes voisins.

Alors j’eus sérieusement peur.

J’allai frapper à leur porte :

Open the door, Sem !… Miss Ellen !… Doddy ! Open the door…

Rien ne bougeait !

Plus de doute, ils étaient tous morts.

Assassinés par George, peut-être !

Ou asphyxiés !

Je voulus regarder par le trou de la serrure.

La clef était sur la porte.

Je n’osai pas entrer.

Comme un fou, je me précipitai au bureau de l’hôtel.

— Madame Stéphany, fis-je d’une voix que j’essayais de rendre indifférente, qui demeure à côté de moi ?

— Au 81 ? C’est un Américain, M. George Huyotson.

— Et que fait-il ?

— Il est ventriloque.