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Thérapeutique décorative et peinture sanitaire


J’ai raconté, dans le temps — le souvenir n’en est-il pas encore tout frissonnant au cœur de tous ? — l’histoire de mon ami, ce peintre qui ne voulait pas boire du vin rouge en mangeant des œufs brouillés, parce que ça lui faisait un sale ton dans l’estomac.

Le même, mettant à la poste une grosse lettre suffisamment et polychromiquement affranchie, ajoutait un superflu timbre de quinze centimes pour faire un rappel de bleu.

Le brave garçon !

Je l’ai revu l’autre jour, j’ai dîné avec lui en compagnie d’une jolie petite bonne amie qu’il détient depuis quelques jours, une drôle de mignonne et menue femmelette qui l’adore.

J’ai pu constater qu’il est toujours dévoré par la folie du ton.

Et j’ai appris une histoire qui m’a amusé, telle une baleine.

Sa petite bonne amie, à la suite d’un chaud et froid, contracte naguère un fort rhume.