Page:Allais - L’Affaire Blaireau.djvu/105

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Et, à la dérobée, entre deux rétablissements, Arabella contemplait son professeur.

Certes, au premier aspect, vous ne prendriez pas Jules Fléchard pour un homme à prouesses, mais à le mieux considérer, votre étonnement cesserait.

Ses yeux bruns sont ceux d’un amant et son air de fatigue révèle le héros provisoirement las de s’être longtemps colleté avec le Destin. On sent qu’il a les bras rompus, comme disait Baudelaire, pour avoir étreint des nuées.

Telle est du moins la vision qu’en éprouvait Arabella.

À plusieurs reprises, les regards de nos deux héros se rencontrèrent, et du bonheur pouvait s’y lire et de l’espoir.

La demie sonna au beffroi proche : le moment où la leçon de gymnastique prenait fin.