Page:Allais - L’Affaire Blaireau.djvu/150

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mit à tracer son nom avec lenteur, non toutefois sans une certaine méfiance.

De temps en temps, il regardait Bluette comme pour s’assurer que celui-ci ne lui tendait pas un piège. Mais M. le directeur avait sa meilleure figure et le regard plein de sympathie.

— Eh ! eh ! Blaireau, savez-vous que vous avez une belle écriture ?

— Vous êtes trop bon, M. le Directeur.

Et il écrasa un superbe paraphe sur la page blanche.

— Là ! ça y est, je suis libre.

Bluette alors se leva, s’avança vers le braconnier et lui tendit amicalement la main. Blaireau allongea la sienne, très touché.

— Au revoir, mon ami, et donnez-moi de vos nouvelles… de loin en loin.