Page:Allais - L’Affaire Blaireau.djvu/277

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l’avoir entendu répéter, à force de s’être vu plaindre par les âmes compatissantes, il croit, dur comme fer, que c’est arrivé !

— Pauvre monsieur Blaireau ! insista la charmante jeune fille du bar.

— Ah ! oui, mademoiselle, vous pouvez bien le dire « pauvre monsieur Blaireau ». On n’a pas idée de ce qu’on souffre en prison !

— Voulez-vous trinquer avec moi, mademoiselle ?

Élise (elle répondait au doux nom d’Élise) s’excusa gracieusement de ne pouvoir accepter l’invitation.

— Merci, monsieur Blaireau, mais je ne prends jamais rien entre mes repas.

— Vous avez tort, mademoiselle, car d’ici longtemps peut-être, vous ne trouverez pas l’occasion de trinquer avec un martyr ! Justement, voilà mon avocat !

— Maître Guilloche ?