Page:Allais - L’Affaire Blaireau.djvu/37

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— Pardon, mon cher Dubenoît…

Mais devant la réprobation unanime de l’assemblée hostile aux discussions politiques et religieuses la conversation bondit sur divers autres tapis.

Des groupes se formèrent ; Arabella causait avec le baron :

— Mademoiselle, assurait ce dernier, je me permettrai de n’être point de votre avis. Cette petite ville de Montpaillard n’est nullement désagréable, je vous affirme. Depuis une huitaine de jours que je l’habite, je ne m’y suis pas ennuyé une minute.

— Si vous y étiez comme moi depuis… depuis vingt et quelques années, vous parleriez autrement. Enfin, ce qui est fait, est fait. Je terminerai ma vie ici entre mes cousines et mon cousin, comme une vieille fille.

— Oh ! mademoiselle ! protesta galamment le baron.