Page:Allais - L’Affaire Blaireau.djvu/49

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sa flamme ! Une flamme ne s’éteint pas sans raison ! Une passion ne disparaît pas sans avoir été assouvie ou tout au moins sans avoir été découragée. Or, l’inconnu ne pouvait pas être découragé ; d’autre part il n’était pas assouvi… « Allons, continuait à songer Arabella frémissante, pourquoi n’écrit-il plus ? S’est-il tué, ainsi qu’il me l’écrivait dans une de ses dernières lettres ? »

Elle relut cette lettre. La volonté d’en finir d’une manière ou d’une autre n’était pas formelle ; ce devait n’être qu’une façon de parler…

Et Arabella se perdait en conjectures, en raisonnements, en hypothèses de toutes sortes, son imagination enfantait deux ou trois romans par jour, dans lesquels s’entremêlaient les plus tragiques aventures.