Page:Allais - L’Affaire Blaireau.djvu/94

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pauvre Parju ? Qui aurait pu croire ?…

— Oh ! j’ai l’air chétif, comme ça, mais je suis nerveux, terriblement nerveux ! Ce soir-là, j’aurais tué dix hommes !

— Pourquoi ne m’avez-vous plus écrit à partir de ce jour ?

— Le remords !… La peur de vous compromettre… que sais-je ?

— Ainsi donc, le mystérieux inconnu…

— C’était moi… Et maintenant mademoiselle, il ne me reste plus qu’à vous demander humblement pardon, et… à m’en aller sans doute.

Il y eut un silence.

Chacun d’eux, les yeux baissés, semblait la proie d’une émotion contenue. Comme Fléchard faisait le geste de partir, Arabella commanda d’une voix douce :

— Restez, Fléchard.

Fléchard baisa la main qu’on lui tendait.