Page:Allais - Le Boomerang.djvu/162

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tiers aux femmes quand l’occasion se présente d’être respectueux avec elles.

C’était comme s’il lui avait cédé le pas pour entrer dans une salle de musée, un bureau d’omnibus, etc.

Politesses courantes… Du moins, autrefois, il en était ainsi, avant qu’une jeunesse arriviste ne se prévalût de sa force de gymnasiarque pour bouleverser l’archaïque galanterie française.

Pauvres de nous !

Est-ce qu’on ose offrir sa main à une femme pour descendre de wagon ? Jamais.

Il n’y a plus que les étrangers, pour risquer les belles et antiques manières, et quelques vieux indigènes de la Vendée en déplacement de villégiature à Paris, ou encore quelques gentlemen de l’Anjou, au moment du Concours hippique.

Sale, sale vingtième siècle !

Mais ne récriminons pas ! Cela ne servirait à rien.

Et puis, de leur côté, certaines ardentes féministes (ardentes, bien entendu, aux farouches revendications) ne prétendent-elles pas que ces politesses envers la fai-