Page:Allais - Le Boomerang.djvu/190

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l’ai mise au courant de la situation.

— Es-tu certain qu’elle ait bien compris ?… insinua Guillaume d’une façon perfidement sournoise, en amant jaloux et pas consolé.

— Tu cherches à m’inquiéter !…

— Et, où est-elle, en ce moment ?…

— Au musée du Louvre, m’a-t-elle dit. C’est un lieu calme, surtout dans les salles où il n’y a personne… et elles sont nombreuses, tu sais… Néanmoins, malgré son calme, je trépide. Cette pendule marche avec une lenteur désespérante.

— Il est huit heures et demie.

— Ça fait trois heures au méridien de Paris.

— C’est juste. Si, pour nous distraire, nous descendions à l’estaminet de l’hôtel, faire une manille à deux ?

— Parfaitement ! Il faut bercer sur l’aile du hasard les inquiétudes de l’attente.

— Les inquiétudes !… Ah ! ah !… Reconnais que tu trembles.

— Je tremble sans trembler… Sait-on jamais ?