Page:Allais - Le Captain Cap.djvu/174

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Si nous abandonnons le terrain historique pour nous livrer aux investigations plus précises de la statistique, nous ornons notre esprit des chiffres suivants :

Une moyenne de cent Français (car il faut, bien entendu, ne point compter parmi ces dégustateurs les enfants en bas âge, plusieurs moribonds, les dames en couches et certaines personnalités, tel que M. Paul Deschanel, beaucoup trop bien élevées pour admettre un seul instant l’absorption d’un aussi grossier mets), une moyenne de cent Français, reprends-je, consomme un mètre de boudin[1].

Un mètre de boudin pour cent habitants, cela nous représente, si je sais compter (et je sais compter, je vous prie de le croire), trente et quelques kilomètres pour la France entière.

Veuillez avoir l’obligeance mesdames et messieurs, d’inscrire ce chiffre sur un bout de papier : nous serons bien aise de le retrouver tout à l’heure.

… Et maintenant, quittant la statistique, nous allons, si vous le voulez bien, faire un bond sur le tapis de ce j’appellerai, faute de mieux, la biologie.

  1. Contrairement aux habitudes du Captain Cap, sa statistique d’aujourd’hui est fort au-dessous de la vérité.