Page:Allais - Pas de bile.djvu/137

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Parti depuis quelques jours pour la pêche à la morue (car la pêche à la morue existait à cette époque et M. Pierre Loti n’a rien inventé), Han Rybeck n’était pas attendu de sitôt.

Heureusement, les choses tournèrent mieux qu’on n’espérait.

Une nuit, le hardi morutier avait rencontré un sloop anglais, chargé de cabillauds, qui se disposait à rallier sa patrie.

Tout l’équipage était saoûl, mais comme les Anglais sont saoûls quand ils se mettent à être saoûls.

De quelques coups de hache habilement distribués, Han Rybeck mit cesse aux criailleries de ces sales poivrots. En un tour de main, il fit passer dans sa barque la pêche des Englishmen. Le lendemain soir, il entrait, vent arrière, dans le port de Reikyavik.

Des femmes le mirent au courant de la