Page:Allais - Pas de bile.djvu/158

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crutait principalement dans le monde des cirques et des music-halls de l’univers entier.

J’y rencontrai des hommes-serpents de Chicago, des ténors de Toulouse, des clowns de Dublin et même une charmeuse de serpents de Chatou.


J’adorais la patronne ; c’était d’ailleurs une exquise patronne, blonde, un peu trop forte, plus très jeune, mais encore très fraîche, avec des yeux qui ne demandaient qu’à rigoler.

J’aimais beaucoup moins le patron, et, pour mieux dire, je l’abhorrais.

J’étais en cela de l’avis d’Arfled.

Arfled ? qui ça, Arfled ? Comment, vous ne connaissez pas Arfled ?

Anglais, très joli garçon, souple et fort, distinction exquise, possession incomplète de la langue française, mais qu’importe ? quand on a la mimique pour soi.