Page:Allais - Pas de bile.djvu/177

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Non, non, ce n’est pas possible. J’éloigne de moi cette sombre pensée.

Et pourtant la porte reste immuable comme un roc.

De guerre lasse, je m’assieds — heureusement qu’on peut s’asseoir dans ces endroits-là — et j’attends. Parbleu ! quelqu’un viendra bien me délivrer.

On ne vient pas vite… On ne vient même pas du tout.

Que mangent-ils donc dans cette maison ?

Des confitures de coing, sans doute.

De la rue monte à mes oreilles le joyeux vacarme des trompes, des cors de chasse, des clairons, et puis — terrible ! — le son des horloges, les quarts, les demies, les heures… !

Et le libérateur attendu n’arrive pas. Tous ces gens-là se sont donc gorgés de bismuth aujourd’hui ?