Page:Allais - Pas de bile.djvu/23

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UNE MAUVAISE FARCE


Il y avait un monsieur très riche, mais qui s’embêtait énormément. Aussi, pour dissiper son ennui, se livrait-il à mille farces sur ses contemporains, toutes du pire goût, d’ailleurs.

Un matin, voilà qu’il arrive sur la place publique où, d’habitude, s’assemblent les maçons quêtant l’ouvrage. Il en avise deux qui avaient l’air un peu bête :

— Voulez-vous gagner chacun vingt francs, aujourd’hui ?

— Dame, monsieur !

— Eh bien ! écoutez.