Page:Allais - Pas de bile.djvu/244

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persécute, mais sans succès ; la femelle résiste à toutes invites. Alors, l’amoureux se met en quête d’une certaine herbe dont la belle est très friande, la cueille et la lui porte. Celle-ci n’y a pas plutôt goûté que toute velléité de résistance s’évanouit, elle s’abandonne à l’astucieux séducteur, et pendant un instant, tous deux égalent en bonheur les dieux de l’Olympe, qui n’ont plus sur eux que l’avantage de pouvoir se passer de l’herbe magique. »

Hein ! que dites-vous de cela ? Et, au lieu d’envoyer de vulgaires fleurs très chères à votre amie, ne serait-ce pas plus malin de lui faire remettre un petit paquet de cette herbe magique ?

Les jeunes Syriens y ont pensé :

« Lorsqu’une belle se montre cruelle, ajoute M. de Cherville, on aperçoit, le soir, le délaissé se promenant mélancoliquement dans quelle vallon ; on suppose qu’il cher-