Page:Allard - Des causes de l’infériorité de l’agriculture française.djvu/51

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du plus au moins, c’est-à-dire qu’il faut pour produire la récolte maximum une concentration de sucs nutritifs, suffisante pour donner à la plante tout le développement dont elle est susceptible.

Les sucs alimentaires qui composent la richesse du sol et que nous comprenons sous la dénomination générique d’humus sont eux-mêmes un composé d’un grand nombre de substances primitives dont les proportions varient à l’infini et dont nous ne pouvons guère apprécier la valeur, si ce n’est par l’effet que leurs analogues ont produit sur la végétation. Nous avons dit quel était l’engrais que nous prenions pour type.

Mais ceci établi, il n’est point facile d’évaluer la quantité de sucs contenue dans un sol quelconque et nous n’avons encore aucun autre moyen assuré d’y parvenir, que les seules inductions qu’on peut tirer de la quantité de produits que ce terrain a donnée pendant une série d’années, comparée à celle d’autres terrains dont la richesse nous est parfaitement connue. Mais encore ce moyen est-il imparfait, puisqu’il nous donne plutôt la mesure de la fécondité, c’est-à-dire la combinaison de la richesse et de la fertilité du sol, que la richesse proprement dite.

Pour donner des signes évidents de leur présence, les engrais doivent être bien incorporés au sol et ce dernier doit en posséder la quantité suffisante non-seulement pour le saturer convenablement, mais encore un supplément qui puisse être cédé immédiatement aux plantes.

Pour expérimenter ces faits, composons un sol de toutes pièces, par un mélange de terres élémentaires, d’alumine, de chaux, de silice et de magnésie. Ce sol dont la compo-