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DE LA DÉMOCRATIE ~OUVËf.LE.

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dans son inexpérience touchant les conditions nécessaires à l’existence de ce gouvernement tout nouveau, commit plusieurs graves erreurs; elle n’établit qu’une seule Chambre dont la session ne durait que deux ans; refusa au roi l’initiative des lois le veto absolu, le droit de faire la paix ou la guerre; elle établit l’élection à deux degrés elle ne s’aperçut pas que la classe moyenne ne peut conserver le pouvoir en face de la démocratie numérique qu’en rendant la royauté assez forte pour la protéger et se protéger elle-même que la concentration du pouvoir législatif, dans une Chambre unique rendait presque impossible le maintien de la bonne harmonie entre la couronne et les représentants du pays et qu’établir des assemblées primaires où le peuple venait exercer des~roits politiques c’était faire à la fois trop et trop peu pour lui, attendu qu’il prenait une part assez vaine à la souveraineté, et que cependant il en approchait suffisamment pour prendre goût à l’exercer".

La dissolution de l’assemblée constituante fut t le signal de la chute des classes moyennes. LaCes réflexions deviendront plus claires lorsque, arrivant à l’examen de la Charte de <83o, nous essaierons de formuler, d’après l’expérience et la logique les lois du gouvernement des classes moyennes.