Page:Alletz - De la démocratie nouvelle, ou des mœurs et de la puissance des classes moyennes en France - tome II.djvu/315

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

LIVRE Xi), CHAP. V.

3-11

moyenne, semblerait pouvoir être remplie par un système électif tel que cette assemblée fut nommée par la partie la plus éclairée et la plus riclie de la nation, c’est à dire par tous les citoyens ëligiblesa la Chambre des députes.

Si l’on avait à essayer la constitution d’une république des classes moyennes, ce mode électif, avec la combinaison que nous venons d’indiquer, mériterait d’être pris en considération. Dans le gouvernement républicain, où tous les pouvoirs doivent tirer leur origine du peuple, la science politique se réduit à établir entre eux les contre-poids nécessaires, en les faisant nommer par des portions plus ou moins riches et éclairées de la nation. Cette nécessité a donné naissance aux deux genres d’élection connus sous les noms, l’un, d’élection directe, l’autre, d’élection à deux ou plusieurs degrés; double système qui fut employé dans toutes les républiques de l’antiquité, dans quelques unes de celles de l’Italie au moycttâge, et que nous retrouvons encore aujourd’hui dans les États-Unis de 1’’Amérique du nord. Mais, sous une royauté héréditaire, les deux Chambres ne doivent pas procéder toutes deux du mode électif. Ayant la même origine, elles se croiraient le même objet de défendre les intérêts généraux contre la couronne. Ou conçoit que, dans une république "u existent deux ;tssetn