Page:Alletz - De la démocratie nouvelle, ou des mœurs et de la puissance des classes moyennes en France - tome II.djvu/344

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DE H OEMOCRATtE NOUVELLE.

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M leure mesure, il s’ensuit évidemment qu’en fait d’avantages de tout genre, ce qu’il y a de M meilleur et de plus désirable, c’est de les pos)) séder dans un certain degré de médiocrité. i) En effet les hommes dans une telle condition se soumettent sans peine à la raison. mais ceux qui jouissent d’immenses avantages, soit sous le rapport de la force, soit t o sous celui de la richesse ou du grand nombre de M leurs partisans, ou de toute autre manière, ne M veulent ni ne savent obéir aux magistrats; et cet o esprit d’insubordination se manifeste en eux dès i) l’enfance car la mollesse dans laquelle ils sont M élevés les empêche de contracter l’habitude de M l’obéissance, même dans les écoles tandis que M ceux qui sont dans un trop gr~nd dénuement M de tous ces avantages deviennent trop humbles et trop rampants de manière que les uns, incapables décommander, ne savent que montrer ~) une soumission servile; et les autres, incapables de se soumettre à aucun pouvoir légitime, ne savent exercer qu’une autorité despotique. H La société ne se compose donc plus que de M maitres et d’esclaves, et non d’hommes libres » les uns pleins de mépris pour leurs concitoyens, x et les autres en proie aux sentiments de l’envie.

» La cité a besoin d’être composée, le plus qu it 1