Soit un total de 206 élèves des paroisses rurales sur 440 inscriptions au séminaire, et 41 sur 552 inscriptions à l’Académie De La Salle ; sur ces 41 élèves il n’y a que 18 fils de cultivateurs. Dans cette Académie on donne des diplômes depuis 1910. Or, il y a eu 72 diplômes en ces onze dernières années ; sur ces 72 élèves, 10 seulement étaient fils de cultivateurs ; quatre d’entre eux sont retournés sur la terre paternelle et sont aujourd’hui de « glorieux » travailleurs du sol.
Restent donc six « déserteurs », qui tous étaient fils d’une famille comptant au moins cinq garçons. Pouvaient-ils s’établir sur la terre paternelle ?
Une comparaison semblable entre chacun des collèges classiques de la province et le collège commercial le plus rapproché causerait de désagréables surprises à quelques-uns qui écrivent avec une assurance puérile que c’est SURTOUT le collège commercial qui dépeuple les campagnes.
Le recrutement à la campagne des collèges commerciaux auxquels sont annexés des pensionnats, est encore et pour longtemps voué à un échec… heureusement pour la colonisation ! Mais du moins qu’on n’accuse pas ces collèges d’être la cause du mal dont ils sont les témoins et d’autres les auteurs.
ancien instituteur.
LETTRE DE M. ARTHUR DROLET, 29 octobre 1920.
Réponse à la « charge » de M. Olivar Asselin.
Monsieur Olivar Asselin veut mettre ses compatriotes en garde contre certains clichés funestes. À cet effet, il a publié une suite d’articles bien à point, sauf le dernier paru dans « La Rente » du 1er octobre où, quittant la route de la vérité et de la logique, il s’est engagé, tout déboutonné dans un chemin qu’il croyait connaître. Il a glissé, culbuté plusieurs fois, fait des éclaboussures. Oh ! innocemment, je gage. Serait-ce habitude ? Non, n’est-ce pas ? Voyons, M. Asselin, un bon mouvement ; au moins par forme, excusez-vous. Quelle lourdeur dans les bouts de prose de M. Asselin ! Tous ces gros bouts gagneraient à faire des petits ; mais n’importe, c’est de lui, c’est la profonde devinette d’un lettré