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La compilation que nous éditons est donc tout à la fois la justification de notre attitude du 23 septembre et une revendication de notre dignité personnelle. Nous espérons que cette brochure obtiendra la faveur du public.

Nous ne reproduisons pas en entier, ici, tous les articles à réfuter. Nos défenseurs dans cette lutte ont toujours été très fidèles, d’ailleurs, à citer textuellement les passages incriminés. Nous publions, cependant, en appendice, les six articles de Mgr Ross, tels que parus en premier Montréal du journal « Le Devoir. » du 14 au 20 septembre. Ces écrits méritaient une attention particulière, car ils ont été la cause déterminante du présent débat.

Cette publication n’a d’autre plan que celui de l’ordre chronologique des articles parus.

Pour rendre cette étude aussi complète que possible — sans cependant l’étendre outre mesure — nous y avons inséré la protestation présentée par nous au Conseil de l’Instruction Publique le 23 septembre dernier. De plus, quelques-uns de nos défenseurs ayant insinué que le dénigrement des collèges commerciaux était peut-être imputable d’abord au Père Adélard Dugré, par son article paru dans « L’Action Française » du mois d’août 1919, nous avons prié notre ami Jean Codefroy de vouloir bien analyser cet écrit du Rév. Père.

Avant de signer cette introduction, nous voulons donner aux adversaires tout le crédit auquel ils peuvent avoir droit leurs bonnes intentions, et nous souscrivons sans arrière-pensée à cet hommage rendu par Madeleine à Mgr le Grand-Vicaire de Rimouski :

« L’auteur de ces articles est sincèrement convaincu que l’enseignement de l’anglais dans les classes primaires, nuit à l’étude du français, et il voudrait que l’anglais ne fut appris que plus tard. Nous sentons que cette opinion est dictée par le plus pur patriotisme. » (La Revue moderne du 15 novembre)

Mais nous ne pouvons, tout de même, admettre que ce qui est blanc soit noir.

Certains de nos défenseurs ont pu, dans la lutte, porter eux aussi, quelques coups qui dépassaient peut-être le but de leur pensée. Que le public indulgent veuille bien leur donner également le bénéfice d’une intention droite.

L’Association des Anciens élèves de l’Académie Commerciale
Henri Myrand, président.