Page:Aloysius Bertrand - Gaspard de la nuit, édition 1920.djvu/122

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Une foule se rassemble innombrable, que le vieux bûcheron attardé par les sentiers, sa charge de bois sur le dos, entend et ne voit pas.

Et de chêne en chêne, de butte en butte, se répondent mille cris confus, lugubres, effrayants : « Hum ! hum ! — Schup ! schup ! — Coucou ! coucou ! »

C’est ici le gibet ! — Et voilà paraître dans la brume un juif qui cherche quelque chose parmi l’herbe mouillée, à l’éclat doré d’une main de gloire.